Le référentiel de compétences, l’outil incontournable pour les organismes de formation

Le référentiel de compétences, contexte de cette nouvelle réforme

Plus qu’une réforme, il s’agit d’un changement de paysage avec de nouveaux acteurs, de nouveaux modes de fonctionnements, des nouveaux financements. C’est l’individu, aujourd’hui, qui est au cœur de ce système de formation. Pour autant tous ces changements s’annonçaient depuis les dernières réformes successives.

Ce qui a vraiment bousculé les acteurs de la formation, c’est de passer à la logique de compétences.

Fini les programmes conçus par les formateurs en fonction de leurs connaissances et des besoins préalablement définis par les clients, il s’agit maintenant de créer des programmes s’appuyant sur une pédagogie tournée vers le résultat et dont les objectifs sont de participer à l’adéquation entre les compétences acquises et les besoins en situation de travail.

Inversement des étapes de la conception pédagogique

Le déroulement dans la conception d’actions pédagogiques s’inverse. Il s’agit de partir des situations de travail, d’observation et d’analyse des compétences manquantes pour identifier le référentiel qui servira de support à l’élaboration de programmes de formation. Réfléchir et écrire en compétences en est une à part entière. On sort du champ de la connaissance pour entrer dans l’action en situation et pour un résultat visé.

C’est en, se rapprochant des professionnels ou en tenant compte, notamment, des analyses métier des branches que le référentiel trouvera toute sa pertinence.

C’est aussi en imaginant les liens des compétences visées avec celles des autres métiers que l’on pourra faire émerger les passerelles et ainsi investir dans les mobilités professionnelles.

Les passerelles pédagogiques, de nouvelles opportunités

L’écriture d’un référentiel de compétences n’est pas un simple exercice technique mais c’est surtout l’occasion de réfléchir sur les passerelles pouvant être faites dans le cadre des différentes situations de travail, passerelles pouvant être dans certains cas concrétisées par des blocs de compétences et valorisées par des certifications partielles.

Ainsi les formations ne sont plus des moments dont seules les attestations de présence signées resteront mais cela devient l’outil de valorisation et de progression professionnelle de l’individu.

Cette source d’enrichissement concerne autant l’individu, l’entreprise, l’organisme de formation que le marché du travail dans sa pleine dimension.

Valérie Régis – 

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